Chargement

Passé

“Les routes de la soie : entre vestiges et imaginaire”

Routes de commerce et d’échanges entre l’Asie et l’Occident du IIe siècle avant J.-C. au Moyen Âge, les routes de la soie ont toujours provoqué dans l’imaginaire collectif, une véritable fascination. L’Hôtel départemental des expositions du Var à Draguignan vous invite à explorer ce concept inventé au XIXe siècle, avec sa nouvelle exposition d’été : Les routes de la soie, entre vestiges et imaginaire.

Les routes de la soie, ces voies commerciales ancestrales qui s'étendaient sur des milliers de kilomètres à travers l'Asie, ont joué un rôle considérable dans l’histoire en reliant les civilisations, les peuples, les cultures. Au fil des siècles, elles ont vu transiter non seulement des marchandises précieuses telles que la soie, les épices et les joyaux, mais aussi des connaissances, des croyances et des traditions. Elles ont été le théâtre de rencontres entre des peuples aux langues, aux coutumes et aux religions variées. “Pour les personnes qui ne connaissent pas le sujet, l’exposition Les routes de la soie, entre vestiges et imaginaire est une formidable proposition de découverte”, souligne Valérie Zaleski, commissaire de l’exposition à découvrir à l’Hôtel départemental des expositions du Var à Draguignan, du 22 juin au 29 septembre. “L’idée est de montrer ce qu’étaient ces routes et les régions du monde traversées à un moment où il y avait beaucoup d’échanges. Aujourd’hui, les principaux héritiers sont les Ouïghours… Et malheureusement on sait ce qu’il se passe actuellement…” 

Ainsi, l’exposition souhaite explorer et confronter les représentations que les routes de la soie peuvent susciter dans l’imaginaire, avec les vestiges matériels, artistiques et historiques qui témoignent de leur existence. Elle se concentre sur une période allant de leur développement, à un moment de paix relative dans les empires chinois des Han et romain, au IIe siècle avant J.-C., jusqu’à l’empire mongol des Yuan au XIIIe siècle.

 

 

 

Défis et sports, de l'Antiquité à la Renaissance


L’Hôtel départemental des expositions du Var offre un prélude aux Jeux olympiques de Paris avec son exposition d’hiver, Défis et sports, de l’Antiquité à la Renaissance. Labellisée Olympiade culturelle Paris 2024, elle entend explorer le rôle du sport dans la société antique et médiévale. « Car le sport est, et a toujours été, un objet extrêmement important et attractif, culturellement parlant », insistent Jean-Paul Thuillier et Sébastien Nadot, les commissaires de l’exposition.

C’est encore une fois une exposition totalement originale qui est proposée par l’HDE Var à Draguignan cet hiver. Défis et sports, de l’Antiquité à la Renaissance remonte non seulement aux sources de l’olympisme pendant l’Antiquité grecque mais aborde également plus largement la pratique sportive jusqu’au début de la Renaissance : de la mythologie grecque aux tournois de chevaliers, en passant par les jeux olympiques, les jeux du cirque romains et les défis sportifs des Étrusques. Un voyage passionnant dans lequel nous entraînent les deux commissaires de l’exposition, Jean-Paul Thuillier et Sébastien Nadot qui entendent révéler les mystères du sport et promettent bien des surprises. À travers un parcours chronologique en quatre phases, les visiteurs vont découvrir plus de 160 œuvres comme des sculptures, tableaux, armures, bas-reliefs, psykters*, manuscrits, kylix*, amphores, strigiles*, lampes à huile… Mais également des pièces exceptionnelles, comme le coffret de Cluny ou une armure équestre pour l’époque médiévale. Des originaux d’art moderne sont aussi exposés (Buffet, Bourdelle, Degas…). Au total, plus d’une soixantaine d’institutions culturelles et musées contribuent à l’exposition parmi lesquels la Bibliothèque nationale de France (BnF), le Musée du Louvre, le Musée national archéologique d'Athènes mais aussi le Musée d'Orsay, les Archives nationales, le Petit Palais, le Musée de Cluny, le Musée de l'Armée...

Pour cette exposition, le Département a financé plusieurs restaurations d'œuvres dont les plus importantes concernent des pièces de la BnF - trois strigiles en bronze et deux manuscrits du XVe siècle. Une programmation culturelle accompagne l’exposition avec des ateliers, des visites commentées, un escape game… Des visites en langues des signes avec traduction simultanée sont également prévues.

Exposition labellisée OLYMPIADE CULTURELLE PARIS 2024 par le comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d'été de 2024.



"Trésors du royaume de Lotharingie, l'héritage de Charlemagne" 

 

À la mort de Charlemagne, puis de son fils Louis le pieux, l’empire, conformément à la tradition carolingienne, fut partagé entre les trois petits-fils de Charlemagne lors du traité de Verdun en 843 : la Lotharingie, domaine de Lothaire, allant de la Germanie jusqu’à l’Italie en passant par la Meuse, le Rhin et le Rhône, la Francie Orientale et la Francie Occidentale.

L’exposition mettra en avant l’histoire de ce royaume souvent méconnu ainsi que l’exceptionnelle richesse de l’art  carolingien. La Lotharingie, au fil d’évolutions politiques complexes, se trouve en effet avoir couvert des territoires, allant de la mer du Nord à la mer Méditerranée et aujourd’hui intégrés à l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, la France et l’Italie.

Cette géographie mouvante mais cependant ancrée dans le continent européen occidental, est au fondement de la splendeur artistique de la Lotharingie. Héritières directes des inventions des artistes du Palais de Charlemagne, les œuvres créées à la seconde moitié du IXe et au Xe siècles, reflètent dans le domaine de la création les multiples facettes du territoire, allant du monde germanique à l’Italie, en passant par les vallées de la Meuse, du Rhin et du Rhône. En effet, par les héritages divers, entre l’art septentrional et l’art portant l’héritage de la Méditerranée antique, les œuvres des artistes de Lotharingie sont, aujourd’hui encore, fascinantes par leur richesse esthétique. Les relations diplomatiques des souverains carolingiens avec l’Empire byzantin trouvent un écho direct dans le geste artistique, par le voyage des artistes, des œuvres et des matériaux.

Tout en abordant les événements les plus importants ayant rythmé l’histoire de la Lotharingie, l’exposition s’attachera à en révéler les courants artistiques. Qu’elles soient précieuses ou ordinaires, les œuvres de Lotharingie sont le miroir de la grande créativité de cette période.

Suivant un parcours linéaire suggéré par l’architecture du centre d’exposition, la manifestation présentera donc l’art  lotharingien dans un contexte élargi dans le but d’offrir des passerelles visuelles aux visiteurs et de permettre de comprendre la place charnière du monde lotharingien au tournant des Ier et IIe millénaires.

C'est  Isabelle Bardiès-Fronty qui assure le commissariat de l’exposition Trésors du royaume de Lotharingie, l'héritage de Charlemagne. D’origine toulonnaise, elle est conservatrice générale au musée de Cluny, musée national du Moyen Âge, et responsable d’enseignement à l’école du Louvre. 

"Grâce au Conseil départemental du Var, nous y avons rassemblé des œuvres qui ont plus de mille ans, de véritables trésors qu’on ne voit quasiment jamais tellement ils sont rares et précieux", précise la commissaire d’exposition. "Pour les Varoises et les Varois, ce qui pourra être une surprise, c’est de se rendre compte que le royaume de Lothaire, héritage de l’empire de Charlemagne, c’était aussi chez eux".

 

 

"La fabuleuse histoire des jouets de la préhistoire à nos jours"


L'exposition HDE Var, hiver 2022, visible du 2 décembre 2022 au 12 février 2023 a suscité un vif intérêt pendant la période de Noël. Anne Monier, historienne de l'art et conservatrice des collections modernes et contemporaines du musée des Arts décoratifs de Paris, responsable de la collection de jouets, a assuré le commissariat de l'exposition.

« En ce début de XXIe siècle, les jouets sont à un tournant historique majeur : alors que les chambres d'enfants semblent sur le point de déborder, les enfants se détournent de plus en plus tôt de leurs jouets au profit des plaisirs virtuels. L'excellent état que connaît le jeu vidéo, mais aussi le marché du jouet après les temps de confinement pourrait annoncer un avenir dans lequel le réel et le virtuel coexisteraient de manière équilibrée. Alors le temps pour traiter de l'histoire des jouets est particulièrement bon ! », a précisé l'expert. Au cours du XXe siècle, les enfants et les jouets deviennent de véritables objets d'étude (en histoire, en sciences sociales, en psychologie, etc.), notamment par la création de musées qui leur sont consacrés (Museum of Childhood à Londres, Toy Museum à Nuremberg) . , département jouets du Musée des Arts Décoratifs de Paris).

Pourtant, « même si le sujet reste peu abordé, une histoire d'enfance peut se raconter à travers le prisme du jouet, cet 'historien bavard' », selon Léo Clarétie, l'un des premiers historiens à étudier l'histoire des jouets, il dénote . Le jouet suit les évolutions historiques, sociales, politiques et économiques tout en reflétant et décrivant la place de l'enfant dans la société. Phénomène culturel et universel, le jeu se retrouve partout et à toutes les époques, avec son compagnon, le jouet », explique-t-elle. Ainsi, cette fabuleuse histoire des jouets nous est racontée par Anne Monier, diplômée de l'université d'élite ENS et du prestigieux Institut d'études politiques Sciences Po Paris, titulaire de la bourse de recherche 2010 de la Fondation académique de la Chambre des représentants de Berlin. les expositions "Le coffre à jouer (2015), Une histoire, encore ! 50 ans de création à l'école des loisirs (2015), Barbie (2016), L'esprit du Bauhaus (2016), Les Drôles de Petites Bêtes d « Antoon Krings » (2016) au Musée des Arts Décoratifs de Paris. Elle est également l'éditrice de plusieurs ouvrages tels que L'esprit du Bauhaus (catalogue d'exposition, MAD, 2016), Barbie (catalogue d'exposition, MAD, 2016) ou Le jardin secret des drôles de petites bêtes (Gallimard Jeunesse, 2019).




"Momies, les chemins de l'éternité"

Fascinantes et captivantes pour certains, effrayantes et angoissantes pour d’autres… Les momies interpellent et suscitent la curiosité du grand public comme des chercheurs. Au-delà du symbole de vie éternelle qu’elles représentent dans l’imaginaire collectif depuis des millénaires, elles sont devenues un réel objet d’étude pour le monde scientifique. 

Avec une approche multidisciplinaire, la nouvelle exposition d’été de l’Hôtel départemental des expositions du Var à Draguignan, Momies, les chemins de l’éternité, met en lumière différentes représentations de momies, leurs usages et en quoi elles sont utiles aux vivants. Elle est visible du 10 juin au 25 septembre 2022.

“Le visiteur découvre grâce à une scénographie élaborée dans un cadre strictement déontologique et replacé dans leur contexte culturel respectif, un rassemblement exceptionnel de momies humaines et animales, de “reliques” de célèbres personnages historiques, de très nombreux objets associés aux techniques de la momification, aux pratiques funéraires, à des utilisations inattendues dans le domaine médical ou artistique, de documents iconographiques, photographies et ouvrages à caractère scientifique”, souligne Philippe Charlier, commissaire de l’exposition, médecin légiste, archéologue, anthropologue et directeur de la recherche et de l’enseignement du musée du Quai Branly - Jacques Chirac à Paris. Et d’ajouter : “les momies ne se cantonnent pas qu'à l'Egypte, même si c'est peut-être la première région à laquelle on pense quand on évoque la momification. En réalité, le phénomène de la conservation volontaire des corps morts est universel et occupe tous les continents et d'innombrables cultures. Dans cette exposition, on voit les dernières avancées des connaissances autour des momies égyptiennes, mais on découvre aussi les momies d'Asie, d'Afrique, d'Amérique, d'Océanie et d'Europe, l'usage qui en était fait dans la vie quotidienne - comme médicaments, comme pigments dans des peintures, comme matériaux dans des sculptures - mais aussi que beaucoup de rois de France étaient momifiés. On s'intéresse enfin à la diffusion de l'imaginaire des momies dans la littérature, le cinéma et la pop-culture…”

Grâce à la participation des musées parisiens du Quai Branly - Jacques Chirac et du Louvre, de celui des Confluences à Lyon, d’autres musées français et étrangers et de collectionneurs privés, près de 300 objets sont exposés. Certains sont dévoilés pour la première fois au public. “Il est absolument nécessaire que le savoir sorte du laboratoire”, affirme le commissaire. “Depuis une vingtaine d'années, nos connaissances sur les momies ont considérablement évolué. Il est temps que toutes ces données soient connues du grand public, et c'est bien l'intention de cette exposition”. 

 

Voir notre vidéo sur l'exposition

 

 

 

 

"La table un art français - Du XVIIe siècle à nos jours"


Cette exposition a proposé au visiteur, "dîneur" contemporain, de découvrir l’évolution des usages français de la table au cours de cinq siècles, d’en comprendre les codes, les rituels et les innovations. Pierre Provoyeur, conservateur général du patrimoine, ancien sous directeur de la politique des musées de France, et Chantal Meslin Perrier, conservatrice générale du patrimoine, ancienne directrice du musée national Adrien Dubouché de Limoges, ont assuré le commissariat de cette exposition, la rédaction du catalogue et la scénographie. Ils nous dressent un premier portrait de la table française : «Qui commence vers 1770, époque où apparut la salle à manger, c’est-à-dire une pièce dévolue au repas, et où se développe le “service à la française”. Elle se poursuit au XIXe siècle jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, où le progrès industriel, l’apparition du “service à la russe” et le développement du restaurant modifient les usages de la table française. Puis à partir des années 1950, alors que le service à table tend à disparaître, la table devient un lieu de création artistique.» 

Pour une visite instructive et divertissante, cette exposition a lié inventions, découvertes agronomiques, progrès techniques et évolution des codes sociaux. «Une grande diversité d’objets, de matériaux, de représentations iconographiques et d’œuvres d’art ponctueront la mise en scène avec près de 600 œuvres provenant en majorité des riches collections de divers musées des Beaux-Arts, des Arts Décoratifs français pour ne citer qu’eux ou encore de particuliers comme Christofle, Bizot, David-Weill, Jund, Galerie Jacques Bailly, Clerc...», annoncent-ils.

Objets de table réservés à un usage spécifique ou éléments de décors, tous témoigneront des manières de table ou encore de l’ambiance du repas propres à chaque époque évoquée. «C’est ainsi que se côtoieront aussi bien des objets du quotidien, des produits issus de manufactures célèbres à l’image de Christofle, Sèvres, Limoges... et des objets créés par des artistes contemporains comme Jean Dufy, Jean Luce, René Lalique, Louis Sue et André Mare, Arman, Anne et Patrick Poirier…» précisent-ils. 

L’exposition s’est enrichie également par la reconstitution d’un dressoir d'orfèvrerie, de tables dressées des XVIIIe , XIXe et XXe siècles comme la spectaculaire table de la salle à manger de la Première classe à bord du paquebot le «Normandie», et d’extraits de films témoignant à travers diverses mises en scène du regard posé sur le repas par le cinéma. 


Voir notre vidéo sur l'exposition 





"ULYSSE, voyage dans une Méditerranée de légendes", l'exposition inaugurale de l'HDE Var


L’HDE Var a présenté du 4 juin au 22 août 2021, Ulysse, voyage dans une Méditerranée de légendes une exposition qui visait à mettre en évidence l’influence de ce personnage sur la culture occidentale et l’histoire des arts. Ulysse et le récit de son retour de Troie ont en effet été en même temps un
exemple des qualités attendues de l’homme accompli et une réflexion sur l’aventure. Chaque période historique, depuis la Grèce antique jusqu’à nos jours, a eu de l'Odyssée et de son personnage principal, une approche en résonance avec ses préoccupations : modèle de l’homme à proposer aux jeunes dans la Grèce classique, récit fondateur pour une grande partie de la civilisation occidentale moderne, jusqu’aux échos contemporains de la souffrance engendrée par l’exil.

L’exposition était construite autour de onze sections, dont dix relevant chacune d’une thématique ancrée dans l’épopée homérique et liée à un personnage du récit, permettant ainsi à la fois de suivre la structure chronologique (par chants) et symbolique (par personnages figurant dans chacune des étapes du héros) de la narration. Le propos de l’exposition consistait ainsi à suivre la chronologie des événements, en reconstituant la narration à partir du départ d’Ulysse de la guerre de Troie jusqu’à son retour à Ithaque, dix ans plus tard.

L’exposition a pris place dans 650 m2 distribués sur les trois niveaux de l’HDE Var. Elle a été pensée comme un voyage dans les pas d’Ulysse autour de la Méditerranée. Elle se concentre ainsi sur le personnage principal et sur les événements de son voyage.

L’exposition proposait sculptures, céramiques, objets d’art, dessins, photographies, tableaux, films et installations. Des interprétations cinématographiques, musicales ou vidéoludiques des aventures du héros ont également été présentées, offrant au visiteur la possibilité de mettre en lien ces œuvres plus contemporaines avec l’épopée homérique. Elles permettaient également une meilleure identification des enjeux soulevés par les aventures du héros, notamment pour le jeune public. En présentant des œuvres antiques, de la Renaissance ou contemporaines, issues de collections internationales ou produites spécialement pour l’HDE Var, figurant et évoquant les multiples épisodes de l’épopée d’Ulysse, le parcours montrait de quelle manière les styles et les formes employés par les artistes tout au long de l’histoire se construisaient.


Voir notre vidéo sur l'exposition